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carnet de route de Jill
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Nous atterrissons à Santiago du Chili dans la journée. Je découvre la ville. Partout, il y a des buildings et des magasins. Les rues sont immenses, pleines de monde et de bus jaunes et bruyants qui s'arrêtent n'importe où. Nous avons réussi à persuader maman de prendre le téléphérique qui monte en haut du Cerro San-Cristobal, et de là j'ai vu Santiago en tout petit et la Cordillère des Andes.
 
 
Nous quittons la capitale en direction de Villarrica qui se trouve au sud, dans la région des lacs. Là-bas, il y a un volcan qui se nomme le volcan Villarrica et à ses pieds se trouve le lac Villarrica. Le volcan est très dur à apercevoir en entier car il y a toujours quelques nuages qui cachent son sommet. Mais, avant de partir, nous avons la chance de le voir avec le soleil qui éclaire sa neige éternelle. Ensuite, nous sommes allés nous promener sur la route des lacs. On dirait la France ou les posters que j'ai vus de la Suisse ! Nous nous sommes aussi promenés près de la cascade " Los ojos del Caburgua ". C'est une cascade dont l'eau est très claire et vient d'un fleuve souterrain. J'avoue que je ne m'attendais pas à voir un tel spectacle en pleine forêt !
 
 
Nous partons encore plus au sud en direction de l'île Chiloé. Nous prenons le bateau et pendant la traversée, j'ai aperçu des pingouins et phoques qui nageaient au large. Arrivée à Castro, je découvre des maisons de toutes les couleurs, bleues, vertes, rouges et jaunes construites sur pilotis. Tout est différent quand il y a la mer et quand elle se retire. Les oiseaux en profitent pour farfouiller dans le sable. Nous prenons un autre bateau pour visiter l'île de Quinchao. Dans le village de Curaco de Vélez, les maisons étaient toutes en bois, de toutes les couleurs et un peu penchées, comme si elles étaient en carton.

De retour sur l'île Chiloé, nous visitons le Parc Chiloé. J'aime bien ces endroits parce que c'est très sauvage, il n'y a personne. J'ai suivi un petit chemin bordé de grosses feuilles de rhubarbe, traversé un grand champ avec des vaches et des chevaux en liberté et grimpé sur une dune pour découvrir une magnifique plage déserte. L'océan Pacifique était déchaîné et les vagues m'impressionnaient. Avant de quitter l'île, je m'aperçois que nous faisons un détour et la piste s'arrête sur une plage avec en face trois îlots qui sont alignés. C'est une réserve naturelle. Surprise ! Je dois enfiler des grandes bottes en plastique avec des bretelles et un gilet de sauvetage , avant qu'un zodiac nous emmène tout près des pingouins et des cormorans qui habitent sur les îlots. Les pingouins nageaient et sautaient comme des dauphins et j'ai vu deux loutres jouer autour du bateau. C'était trop mignon ! Les pingouins viennent ici parce qu'ils s'aident des grandes algues qui poussent autour de l'île pour grimper sur les rochers. Ces trois îlots sont protégés car la présence de l'homme risque de faire fuir tous les animaux. On nous a expliqué qu'il y a quelques années, un violent tremblement de mer a séparé une des trois îles en deux.
 
 
Nous quittons Chiloé et roulons jusqu'à Valdivia. Je n'avais pas trop envie de rester dans cette ville car j'ai lu que c'est ici qu'il y a eu le plus gros tremblement de terre du monde (9.3 sur l'échelle de Richter), il y a eu plus de 20000 morts et la ville a été complètement rasée.

Nous continuons notre route jusqu'à Horcon, un petit village de pêcheurs. Notre cabana (petit bungalow) était perchée sur une falaise face à la mer. Un matin, j'apprends par maman que, pendant la nuit, il y a eu un tremblement de terre assez fort (4 sur l'échelle de Richter). Heureusement que je dormais, je n'ai rien senti !

Nous reprenons la route et en pleine Cordillère des Andes, nous nous arrêtons pour admirer la vue sur l'océan et aller voir les chèvres sauvages. Nous arriverons à Chanaral dans la soirée. C'est dommage, il y a une très belle plage mais l'usine l'utilise pour ses bateaux et personne n'a le droit de se baigner.
 
 
C'est à Chanaral que commence notre traversée du désert. Le paysage est très aride. On est venu voir le Parc Pan de Azucar. En prenant la piste qui nous amenait aux falaises, on s'est arrêté sur une plage habitée par une colonie de pélicans qui pêchaient. Je suis restée longtemps à regarder ces gros oiseaux plonger, les ailes repliées. Un peu plus loin en continuant, c'est un " zorro " (sorte de petit renard ou fennec) que nous rencontrons. Il s'est approché de nous, il devait être affamé. Je lui ai donné un biscuit qu'il est allé enterrer et un petit pot de Maé rempli d'eau qu'il a bu d'un trait. La piste s'arrête sur les falaises et la vue d'ici est magnifique ! La terre est jaune et la mer s'écrase sur les rochers. Rien ne pousse, à part des cactus géants !
 
 
La traversée du désert n'est pas finie. Direction San Pedro de Atacama. La route passe par un col de 4000 mètres d'altitude et c'est de là que j'aperçois San Pedro, une oasis perdue au milieu du désert et entourée de volcans. C'est un petit village qui m'a fait pensé au Burkina Faso pour ses maisons en adobe (terre rouge). Pas très loin de San Pedro, la Vallée de la Lune est un endroit magique, on se croirait vraiment sur la lune (enfin, je n'y suis pas encore allée !). J'ai traversé des canyons très étroits de roche et de sable qui craquaient, comme si c'était vivant. J'avoue que je n'étais pas trop rassurée. Le soir, pour admirer le coucher du soleil sur la vallée, je suis montée sur une très haute dune. Après, je suis redescendue de la dune en courant à fond dans le sable !
 
 
Il existe un autre désert assez étrange : le Salar de l'Atacama. En fait, c'est un immense désert de sel blanc et rose, étendu sur plus de 300000 hectares. On se demande ce qu'il peut bien y avoir dessous. Plus loin j'ai compris en voyant " la Laguna Chaxa " que c'était de l'eau. Elle est habitée par des flamands roses, plus gros que ceux du midi de la France où j'habite, et des salamandres blanches et grises qui se cachent derrière les blocs de sel. Derrière moi, un peu plus loin quand même, il y a un volcan qui est entré en éruption plus de vingt fois ces cent dernières années ! C'est un drôle de décor !
 
 
Après avoir passé une nuit à La Serena, nous nous installons à Pisco Elqui, un petit village avec des chevaux et des vignes, en plein dans la Cordillère des Andes. C'est là que la nuit j'ai pu observer un des plus beaux ciels du monde. Ici, le ciel est bleu plus de 340 jours par an et il ne pleut que 2 à 3 jours sur 365. C'est pas pour rien qu'il y a un très grand observatoire astronomique qui s'est installé. J'ai passé des soirées à regarder le ciel et à attendre les étoiles filantes.

Noël approche et je suis contente de le passer à Santiago car je peux faire les magasins ! Elle est vraiment géniale cette ville !
 
 
C'est dans l'école d'un petit village qu'on a rencontré les enfants chiliens. Au début ils étaient timides et comme je le suis un peu aussi, on ne parlait pas beaucoup. Et puis le maître nous a présentés et on a rigolé. L'école n'est pas neuve mais peinte toute en bleu. On a l'impression d'être dans un tout petit village. Les enfants peuvent utiliser les ordinateurs qu'ils ont dans une salle spéciale. Il y a des cours de musique et de chant le soir après l'école. J'ai passé un super moment à discuter car comme au Pérou nous avons réussi à nous comprendre.
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