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le pays
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Intitulé officiel : République du Chili
Localisation : Location: Amérique du Sud
Superficie : 756 950 km²
Population : 15 820 000 habitants
Capitale : Santiago du Chili
Langue officielle : l'espagnol
Monnaie : le peso chilien
 
   
Fête nationale : 18 septembre (jour de l'Indépendance en 1810)
Populations et ethnies : 95% de blancs et d'Amérindiens blancs, 3% d'Amérindiens, 2% d'autres ethnies
Espérance de vie à la naissance : 76 ans et 5 mois (moyenne homme/femme)
Homme : 73 ans
Femme : 79 ans et 10 mois
Président et également chef du gouvernement : Ricardo Lagos Escobar
Poids et mesures : système métrique
 
 
 
histoire  
 
Les origines du peuplement

L'explorateur portugais Fernand de Magellan est le premier Européen à avoir visité l'actuel Chili en débarquant sur l'île Chiloé lors de son périple en 1520, après avoir traversé le détroit qui porte désormais son nom. La région est alors appelée Tchili, du nom des indigènes qui la peuplent, ce mot signifiant en indien " neige ". À cette époque, toute la zone au sud du fleuve Rapel est habitée par les Mapuches, peuple indien doté d'une rare habileté au combat. Les tribus du nord du Chili sont en revanche soumises depuis le 15ème siècle par les Incas du Pérou.

C'est à partir de 1535, fin de la conquête espagnole du Pérou par Francisco Pizarro, que l'un de ses capitaines, Diego de Almagro, entame la conquête des terres situées au sud. Après trois ans de vaines recherches sur le territoire chilien, l'expédition qui n'a pas trouvé d'or et s'est heurtée aux redoutables Mapuches retourne au Pérou.

La colonisation espagnole

Pedro de Valdivia, envoyé par Charles Quint, conduit une seconde expédition à travers le sud du Chili en 1540. Malgré une farouche résistance des Mapuches, Valdivia parvient à établir plusieurs colonies, dont Santiago en 1541, Concepcion en 1550 et Valdivia en 1552. Mais en 1554, les Mapuches organisent un soulèvement général, massacrant Valdivia et nombre de ses compagnons. Ils dévastent toutes les villes, excepté Concepcion et La Serena. Les Mapuches sont de fait la seule grande tribu indienne à résister aux assauts des Espagnols. Les combats continuent de façon intermittente pendant et après la période de colonisation entreprise par l'Espagne et ne cessent que vers la fin du 19ème siècle.

En 1557, l'Espagne, par l'intermédiaire d'un gouverneur, prend possession du territoire chilien. Au sein de cet empire colonial, le Chili est d'abord une dépendance de la vice-royauté du Pérou avant d'avoir son propre gouvernement, dirigé par un gouverneur et un Tribunal royal. Le développement du pays est lent, notamment en raison de l'absence de mines d'or ou d'argent susceptibles d'attirer les Espagnols. En outre, le Chili est éloigné des grands centres péruviens de colonisation et difficile d'accès. L'agriculture dans la Vallée centrale est la principale activité, permettant de fournir des produits alimentaires au Pérou, notamment du blé.

L'indépendance

Les premières idées nationalistes prônant l'indépendance chilienne remontent au 18ème siècle. Deux mouvements principaux se développent : les royalistes, d'un côté, et les patriotes, de l'autre. Leurs combats aboutissent à une première victoire en 1810, date à laquelle le pays rompt tout lien politique avec l'Espagne. Bien qu'officiellement indépendant de l'Espagne dès cet instant, le Chili reste en guérilla contre les troupes espagnoles envoyées du Pérou, qui entreprennent une reconquête de 1814 à 1817.

Dès le 4 juillet 1811, le premier Congrès national élit une junte révolutionnaire avec à sa tête Bernardo O'Higgins. D'abord battus (à Rancagua, en octobre 1814), les troupes chiliennes bénéficient de l'appui de l'Argentin, José de San Martín, qui lance son armée des Andes à l'assaut du Chili. Le 12 février 1817, la défaite d'une armée royaliste à la bataille de Chacabuco met un terme au contrôle des Espagnols sur le nord du Chili.

San Martín refuse le pouvoir et fait désigner O'Higgins comme directeur suprême ; un an plus tard, le 12 février 1818, le Chili proclame son indépendance. Cependant, les forces royalistes gardent le contrôle d'une grande partie du Sud jusqu'à la bataille de Maipú, en 1818. Ce n'est qu'en 1826 qu'elles sont définitivement chassées du pays.

Les gouvernements conservateurs

O'Higgins dirige le pays en dictateur jusqu'en 1823, date à laquelle il est obligé de démissionner face à l'hostilité populaire. La république est proclamée à l'instigation de Ramón Freire. Mais les rivalités entre les nombreux partis politiques sèment l'anarchie jusqu'en 1830. Le général Joaquín Prieto, à la tête des conservateurs, fomente alors une révolte qui lui permet de s'emparer du pouvoir. En 1831, Prieto devient président, mais la personnalité marquante du gouvernement est Diego Portales, qui occupe divers ministères.

En dépit de son caractère autoritaire, le gouvernement conservateur prend des mesures qui permettent au commerce et à l'agriculture du Chili de progresser considérablement. Les autorités encouragent également l'exploitation des ressources minières, la construction du chemin de fer et l'immigration, et mettent en place un système scolaire et des institutions culturelles.

Le gouvernement libéral et les guerres extérieures

Pendant ce temps, des dissensions avec l'Église catholique apparaissent et divisent le Parti conservateur. En 1865, le pays est entraîné dans une guerre hispano-péruvienne qui se poursuit épisodiquement jusqu'en 1869.

Par la suite, le Chili entreprend l'exploitation des riches gisements de nitrate dans le désert d'Atacama. Rejetant les prétentions de la Bolivie sur ce territoire, en février 1879, l'armée chilienne envahit le port bolivien d'Antofagasta. Deux mois plus tard, le Pérou, allié à la Bolivie, déclare la guerre au Chili, l'entraînant dans la guerre du Pacifique. Vainqueur de ce conflit en 1883, le Chili agrandit considérablement son territoire en annexant la province bolivienne d'Antofagasta et la province péruvienne de Tarapaca.

La guerre civile

En 1891, une alliance étroite entre forces politiques et clergé catholique se rebelle contre le gouvernement du président José Manuel Balmaceda, chef du Parti libéral. Sous le commandement du capitaine Jorge Montt, officier de marine, les rebelles s'emparent de la flotte chilienne et des riches provinces du nord. En août, ils vainquent une armée gouvernementale à proximité de Valparaíso. La ville tombe aux mains des rebelles, de même que Santiago. Cette chute marque pratiquement la fin de cette guerre civile qui a fait plus de 10 000 victimes et des dégâts matériels considérables. Balmaceda se suicide en septembre. Peu après, Montt devient président. Le Chili entre alors dans une longue période de paix et de reconstruction. La vie politique se libéralise.

En août 1906, un terrible tremblement de terre détruit pratiquement la ville de Valparaiso et ravage des quartiers de Santiago, tuant plus de 3000 personnes et laissant près de 100000 sans-abri.

Les conflits mondiaux

Durant la Première Guerre mondiale, le Chili reste neutre. Après le conflit, libéraux et conservateurs s'opposent violemment. Les libéraux remportent les élections de 1920, mettant à la tête du pays Arturo Alessandri Palma, ancien ministre de l'Intérieur. Celui-ci tente de faire adopter ses projets de réforme. En 1924, des chefs militaires renversent Alessandri et rétablissent la dictature. Cependant, le nouveau pouvoir est à son tour renversé au début de 1925.

Alessandri retrouve la présidence, mais son mandat dure moins d'un an. Sous la présidence de son successeur, Emiliano Figueroa, le pouvoir est en fait exercé de 1927 à 1931 par un officier, Carlos Ibanez del Campo. Celui-ci favorise l'intervention de l'État dans le secteur économique, mais la situation se détériore sous les effets désastreux de la crise de 1929.

Après maints coups d'État et changements de gouvernements, Alessandri est réélu président en 1932, grâce au soutien des partis centristes et des partis de droite. Il conserve cette fonction jusqu'à la fin légale de son mandat en 1938.

En 1936, un nouveau parti politique est constitué : le Front populaire, comprenant à la fois des radicaux, des socialistes et des communistes. Il remporte les élections de 1938 et un nouveau gouvernement, présidé par le radical Pedro Aguirre Cerda, est constitué. Son ambitieux programme, inspiré du New Deal américain, et mettant l'accent sur l'éducation et l'industrialisation, est brisé par un tremblement de terre dévastateur qui tue 30000 personnes en 1939.

La coalition de Front populaire remporte à nouveau l'élection présidentielle de 1942 et le radical Juan Antonio Ríos devient président. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, celui-ci adopte une ligne modérée face aux tensions politiques entre les partisans des Américains et ceux de l'Axe, avant d'entrer dans la guerre aux côtés des Alliés en février 1945. Pendant cette période, le Parti communiste apparaît comme étant l'une des plus puissantes forces politiques du Chili. Le pays devient membre fondateur des Nations unies en juin 1945.

L'après-guerre

L'élection présidentielle de 1946 est remportée par Gabriel González Videla, chef du Parti radical. Quelques mois plus tard, le Chili rompt ses relations diplomatiques avec l'Union soviétique. La situation se durcit et, en 1948, des centaines de communistes sont arrêtés en vertu de la loi dite " de défense permanente de la démocratie " qui interdit le Parti communiste. En 1951, presque tous les secteurs de l'économie sont touchés par les grèves. L'année suivante, le peuple élit le général Carlos Ibanez. Celui-ci rétablit un semblant d'ordre mais ne parvient pas à résoudre les problèmes économiques et sociaux.

En 1958, Jorge Alessandri Rodríguez est élu président. À la tête d'une coalition regroupant libéraux et conservateurs, il préconise un programme en faveur de la libre entreprise et des investissements étrangers. Sa présidence est marquée par de violentes catastrophes naturelles qui traumatisent le pays. Ainsi, en 1960, de violents raz de marée et des tremblements de terre causent la mort de plusieurs milliers de personnes.

L'élection présidentielle de 1964 est remportée par le candidat démocrate-chrétien et ancien sénateur Eduardo Frei Montalva. Il entreprend de grandes réformes qui soulèvent un mécontentement à gauche comme chez les conservateurs.

Le régime Allende

En 1970, Salvador Allende devient le premier président élu sur un programme socialiste dans un pays non communiste. Une fois en fonction, le président Allende met vite en application les promesses faites durant sa campagne, transformant le pays en État socialiste. En 1973, l'inflation galopante, la pénurie alimentaire, les grèves et la violence politique mènent le Chili au bord du chaos. Dès lors, l'attitude de l'armée devient déterminante. Le 11 septembre 1973, les militaires s'emparent du pouvoir, et le président Allende trouve la mort lors de l'assaut du palais présidentiel par l'armée.

Le gouvernement Pinochet

C'est le général Augusto Pinochet Ugarte qui prend la tête de la junte militaire et adopte, en juillet 1974, le titre de "chef suprême de la nation". Aussitôt, il suspend la Constitution, dissout le Parlement, impose la censure absolue et interdit tous les partis politiques. Il lance par ailleurs le pays dans une campagne de terreur contre la gauche et de répression sanglante. Des milliers de personnes sont arrêtées. Beaucoup sont exécutées, torturées ou sont contraintes à l'exil, tandis que d'autres sont emprisonnées ou "disparaissent".

La junte militaire maintient cet étau sur le pays plusieurs années durant et ne donne des signes symboliques de relâchement qu'à la fin des années 1970. L'état de siège est levé en 1978, mais l'état d'urgence reste en vigueur et une loi amnistiant les auteurs des crimes et délits commis lors du coup d'État de 1973 est votée. Quelques civils entrent au gouvernement. Cependant, le Chili demeure un État policier. Un référendum organisé pour le septième anniversaire du coup d'État approuve une nouvelle Constitution qui entérine le régime jusqu'en 1989. Pinochet entame donc en mars 1981 un nouveau mandat présidentiel de huit ans.

Le gouvernement Pinochet réussit à renouer avec la croissance économique grâce à un contrôle drastique de l'économie nationale, d'inspiration néolibérale : l'inflation est freinée et la production stimulée entre 1977 et 1981. Mais, en 1982, la baisse des prix du cuivre, liée à la récession mondiale, crée de graves difficultés à l'économie chilienne. L'endettement de l'État et le chômage augmentent. Des manifestations de grande ampleur (les protestas) contre le gouvernement sont organisées en 1983, suivies par une vague d'attentats dans les grandes villes. Ces oppositions se cristallisent autour de mouvements tels que l'Alliance démocratique ou l'Accord national pour la transition vers la démocratie. La contestation grandissante et la poursuite du déclin économique amènent le gouvernement à rétablir l'état de siège en novembre 1984. À la suite d'un attentat auquel il échappe en septembre 1986, Pinochet renforce la répression.

Le rétablissement d'un gouvernement civil

L'autorisation des partis politiques constitue en février 1987 le premier signe d'un retour à la démocratie. L'état d'urgence est finalement levé en août 1988. Le 5 octobre de la même année, Pinochet organise un plébiscite visant à reconduire son mandat après mars 1989 jusqu'en 1997. Alors que le " non " l'emporte avec près de 55 p. 100 des voix, Pinochet annonce qu'il prolonge son mandat jusqu'en mars 1990. Néanmoins, en décembre 1989, le Chili connaît le premier scrutin présidentiel organisé depuis dix-neuf ans. L'élection donne la majorité au candidat démocrate-chrétien Patricio Aylwin.

Alors que Pinochet demeure à la tête de l'armée de terre, le président Aylwin nomme, en avril 1990, une commission d'enquête "pour la vérité et la réconciliation" sur les violations des droits de l'homme sous le régime précédent. Le pays s'ouvre sur l'extérieur en multipliant les exportations, en particulier vers les États-Unis, grâce à un accord bilatéral de commerce et d'investissements. Les élections municipales de juin 1992 renforcent la victoire des démocrates-chrétiens.

Lors de l'élection présidentielle de 1993, le candidat démocrate-chrétien de la Concertation démocratique, Eduardo Frei Ruiz-Tagle, l'emporte sur Arturo Alessandri, candidat du centre droit. Tandis que la bonne santé de l'économie chilienne se confirme, la coalition au pouvoir recueille la majorité des suffrages exprimés lors des élections municipales d'octobre 1996. Elle remporte également, d'une faible majorité, les élections législatives du 11 décembre 1997. Le 10 mars 1998, le général Pinochet quitte le commandement de l'armée de terre pour entrer dans un climat hostile au Sénat et y occuper un siège à vie.

En 1998, l'économie chilienne connaît un fort ralentissement, en raison de la crise asiatique et de la chute des cours du cuivre, qui se convertit en 1999 en véritable récession. A cette crise économique s'ajoute une grave crise interne provoquée par l'arrestation du général Pinochet par la police britannique, le 16 octobre 1998, à la suite d'un mandat Interpol présenté par le juge espagnol Baltasar Garzon. Ce dernier réclame l'extradition vers l'Espagne de l'ancien chef de la Junte militaire, afin de le juger pour des délits de "génocides", "tortures" et "disparitions" commis pendant la dictature. Les révélations concernant le plan "Condor", qui coordonnait, pendant les dictatures, l'action répressive contre les opposants en Argentine, en Bolivie, au Chili, au Paraguay et en Uruguay, viennent alourdir le dossier. À l'issue d'une "saga" judiciaire de dix-sept mois, le ministre britannique de l'Intérieur Jack Straw rejette la demande d'extradition du général Pinochet vers l'Espagne. Ce dernier peut ainsi retourner dans son pays, où la Cour d'appel de Santiago du Chili vote, le 23 mai 2000, la levée de son immunité parlementaire.

Le 16 janvier 2000, Ricardo Lagos, candidat socialiste de la Concertation démocratique, est élu président du Chili. Il s'engage à faire des droits de l'homme une priorité de son gouvernement et se prononce en faveur d'un jugement d'Augusto Pinochet à son retour au Chili.

En décembre 2000, le juge Guzman inculpe Augusto Pinochet pour 75 enlèvements et exécutions, commis en octobre 1973 par la Caravane de la mort. Deux cent soixante-dix autres plaintes sont déposées contre Pinochet au Chili. Mais, après de nouveaux rebondissements, en juillet 2001, la cour d'appel de Santiago suspend temporairement pour raisons médicales, les poursuites engagées contre Pinochet. En effet, selon la législation chilienne, un inculpé âgé de plus de 70 ans ne peut être jugé s'il souffre de "démence". Or un rapport médical a conclu qu'Augusto Pinochet souffre de "démence d'ordre vasculaire" jugée "irréversible". La suspension temporaire des poursuites contre l'ancien dictateur devient donc définitive. Les parties civiles dénoncent cette décision, mais la Cour suprême de justice clôt définitivement la procédure en juillet 2002.

En décembre 2001, la coalition de centre gauche du président socialiste Ricardo Lagos, qui regroupe le Parti socialiste (PS) et le Parti démocrate-chrétien (PDC), remporte 48% des suffrages aux élections législatives. Face à elle, l'Alliance pour le Chili (droite) obtient plus de 44% des suffrages. L'Union démocrate indépendante (UDI), dirigée par le maire de Santiago, Joaquin Lavin, s'impose comme la première force politique du pays aux dépens des démocrates-chrétiens. Ce résultat serré réduit la marge de manoeuvre du président Lagos qui doit faire face à un ralentissement de l'activité économique et à une hausse du chômage.
 
 
 
géographie  
 
Localisation : au sud-ouest de l'Amérique du Sud, bordé au nord par le Pérou, à l'est par la Bolivie et l'Argentine, et au sud et à l'ouest par l'océan Pacifique

Superficie : 756950 km²

Le Chili est un pays situé au sud-ouest de l'Amérique du Sud. Plusieurs archipels (celui des Chonos, l'île Wellington et le secteur occidental de la Terre de Feu) longent le littoral méridional chilien depuis l'île Chiloé jusqu'au cap Horn. Les autres îles appartenant au Chili sont les îles Juan Fernandez, l'île de Pâques et l'île Sala et Gomez. Toutes sont situées dans le Pacifique sud. Le Chili revendique également un territoire de l'Antarctique. La capitale et première ville est Santiago.

S'étendant sur près de 4300 km du nord au sud, le territoire a une largeur moyenne de 180 km environ, n'excédant jamais 360 km. Le relief est dominé par la longue chaîne des Andes qui s'étend sur toute la longueur du pays, du plateau bolivien, au nord, à la Terre de Feu, au sud.

Le Chili est bordé par d'importantes fosses sous-marines et soumis à une intense activité volcanique et sismique.

Le point culminant du Chili, Ojos del Salado, est situé à 6880 m. La zone de plateau est dominée par le grand désert d'Atacama, qui renferme de vastes champs de nitrate et de riches gisements miniers (fer, cuivre, manganèse).

Les nombreux fleuves qui irriguent le Chili sont plutôt courts, prenant leur source pour la plupart dans les Andes et se jetant dans le Pacifique, à l'ouest. Au nord et au centre, ils sont alimentés principalement par les neiges éternelles des Andes. En raison des chutes d'eau, la navigation est difficile, voire impossible, sur ces cours d'eau. En revanche, ces fleuves sont vitaux pour l'irrigation et pour l'énergie hydroélectrique qu'ils fournissent. La majorité des grands lacs chiliens sont d'origine glaciaire. C'est le cas notamment du lac Llanquihue près de Puerto Montt. La plupart d'entre eux se situent dans la région méridionale qui dispose ainsi d'un fort attrait touristique.

Comparée aux autres pays d'Amérique du Sud, la population du Chili est relativement homogène. Les premiers colons espagnols se mêlèrent aux Amérindiens. Leurs descendants métis représentent plus de 92% de la population actuelle. Les Indiens non métissés (Araucans, Mapuches, Quechuas) ne se rencontrent que dans les régions retirées et à l'extrémité méridionale, en Terre de Feu, où subsistent les Alakalufs, les Yagans et quelques centaines d'Onas. Les réserves qui leur sont accordées ne leur permettent pas de subvenir à leurs besoins. Ils représentent environ 6% des habitants.

Les neuf dixièmes de la population du Chili vivent dans la région centrale, entre les villes de Concepcion et de La Serena. Le Chili est, après l'Argentine, le pays le plus urbanisé d'Amérique latine, avec 86% de population urbaine. Plus du tiers de la population totale habite à Santiago. Les communautés du sud et du désert septentrional vivent généralement isolées, séparées les unes des autres par de vastes étendues pratiquement désertes.

Frontières terrestres : 6171 km (Argentine 5150 km, Bolivie 861 km, Pérou 160 km)

Littoral : 6435 km
Altitude minimum : 0 m (Océan Pacifique)
Altitude maximum : + 6880 m (Nevado Ojos del Salado)



Les principaux fleuves : le Loa, l'Elqui, l'Aconcagua, le Maipo, le Maule, le Bio Bio et l'Imperial.

Ressources naturelles : blé, pomme de terre, betterave à sucre, maïs, tomate, avoine, fruits, vin, laine, bois, poisson, cuivre, pétrole, gaz naturel, nitrates, iode, soufre, charbon, argent, or, zinc, manganèse, molybdène...
 
 
 
faune et flore  
 
La faune est moins variée que dans les autres régions d'Amérique du Sud, en raison de l'obstacle à la migration que représentent les Andes. Les mammifères d'origine sont le lama, l'alpaga, la vigogne, le guanaco, le puma, le loup des Andes, le grand cerf des Andes, le poudou (sorte de daim) et le chinchilla. On rencontre de nombreuses espèces d'oiseaux, sauf les grands volatiles habituels d'Amérique du Sud. Hormis la truite qui fut importée d'Amérique du Nord, il y a peu de poissons d'eau douce dans les eaux et les lacs chiliens. L'océan voisin, en revanche, abrite une grande variété de poissons et d'animaux marins.

La flore locale du Chili varie en fonction du climat. Dans le Nord, la végétation est peu abondante à l'exception de cactus et de plantes épineuses. C'est un des meilleurs exemples de désert absolu sur terre. Plus humide, la Vallée centrale permet la croissance de plusieurs espèces de cactées, d'épineux, de graminées et du pin du Chili, dont les noix sont comestibles. Le sud de Valdivia est recouvert de forêts denses humides composées de lauriers, de magnolias, de lianes comme le copihue et de diverses variétés de hêtres et de conifères. Encore plus au sud apparaissent les cèdres et les forêts d'araucarias. La région australe est une zone de steppes.
 
 
 
climat  
 
L'extension en latitude du Chili, du 17ème au 56ème degré de latitude sud, explique la diversité des climats.

On distingue trois régions climatiques : le Nord, de type aride, le Centre, de type méditerranéen, et le Sud, de type tempéré océanique.

D'une façon générale, compte tenu de la faible largeur du pays, les températures sont modérées par les influences océaniques. L'autre trait marquant des climats chiliens est l'altitude. En effet, dans les Andes, les températures baissent d'un degré environ pour chaque tranche de 150 m d'altitude.

Le Nord est presque partout désertique et constitue l'un des déserts les plus arides au monde. Mais la présence au large du courant froid du Pérou, dit courant de Humboldt, et l'altitude modèrent les températures. La pluviosité augmente en allant vers le sud, et le centre, qui connaît un climat de type méditerranéen. Dans cette région, il pleut surtout de mai jusqu'en juillet, et les précipitations annuelles moyennes sont de 360 mm à Santiago et de 12,7 mm à Antofagasta. Les hivers y sont doux et les étés relativement frais. Les moyennes de janvier à Antofagasta et à Santiago sont respectivement de 20,6 °C et 19,5 °C. La moyenne de juillet s'élève à 14 °C à Antofagasta et à 8 °C à Santiago.

Le Sud est plus humide et froid. Dans cette région méridionale, la pluviométrie est régulière tout au long de l'année. Les précipitations maximales sont de l'ordre de 5 080 mm dans la zone du détroit de Magellan. La température moyenne annuelle à Punta Arenas, à l'extrémité sud, est 6,1 °C. Dans cette région, tempêtes et cyclones sont fréquents.
 
Températures à SANTIAGO DU CHILI en °C
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
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29
  
fév
28
  
mars
27
  
avr
23
  
mai
18
  
juin
14
  
juil
15
  
août
17
  
sept
19
  
oct
22
  
nov
26
  
déc
28
 
Précipitations à SANTIAGO DU CHILI en mm
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
  
jan
2
  
fév
3
  
mars
4
  
avr
14
  
mai
60
  
juin
85
  
juil
75
  
août
55
  
sept
30
  
oct
15
  
nov
6
  
déc
4
 
 
 
religions  
 
89% de catholiques
11% de protestants
un très faible pourcentage de juifs
 
 
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